Florian Deuter & Mónica Waisman violons solos & direction
Harmonie Universelle

« Vivaldi : Le Quattro Stagioni & Concerti »

Les Quatres Saisons & Concertos

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Très jeune déjà, Bach dévore les anciens, et ses contemporains comme le Français Nicolas de Grigny, ce météore de la musique disparu à 31 ans, dont il recopie entièrement le prodigieux Livre d’orgue. Et l’Italie ? C’est peu dire qu’il y accomplit une part essentielle de ses universités, sans pour autant mettre un pas hors d’Allemagne. En musique comme ailleurs, l’Europe baroque est née de mère italienne. De sa jeune main toujours, Bach recopie les Fiori musicali de Frescobaldi. Par son cousin Johann Gottfried Walther, lui aussi organiste et compositeur, il découvre les concertos des Tartini, Marcello, Albinoni et autres. Et plus encore ceux de Vivaldi, figure centrale, en l’occurrence les 12 concertos de son fameux opus 3, L’Estro Armonico qu’il reçoit du jeune prince Johann Ernst de Saxe-Weimar. Icelui se les était procurés au terme de deux ans d’études musicales à Utrecht. Rien n’est plus faux que la boutade prêtée à Stravinski, selon laquelle Vivaldi n’a pas écrit 450 concertos mais 450 fois le même concerto. À y regarder de près, chacun d’eux est singulier. À preuve, les 9 concertos dont les célébrissimes Quattro Stagioni que nous offre l’ensemble Harmonie Universelle, lequel tire son nom du traité éponyme de Marin Mersenne, publié à Paris au mitan des années 1630, une somme des connaissances de l’époque en matière de musique. Pour Les Quatre saisons, il s’agit d’un des plus anciens exemples de musique à programme. Vivaldi y a pris grand soin de relier sa musique à des sonnets dont il est l’auteur présumé. DRZ

Concert enregistré par RTS Espace 2 et diffusé ultérieurement

© photos : Foorian Simeth, Steffi Flach, Christian Palm