Festival BACH de lausanne
Baroque Academy

Commentaire personnel

Mon histoire personnelle avec le violoncelle da Spalla a commencé le jour où mon père m’a fait écouter pour la première fois l’enregistrement des Suites pour violoncelle de J.S. Bach du légendaire Pablo Casals, qui faisait partie de sa collection de disques.

Plus tard, alors que j’avais déjà écouté davantage d’enregistrements « historiquement informés », le sentiment que ces œuvres légères et dansantes n’étaient pas tout à fait adaptées au grand violoncelle moderne luxuriant ne m’a pas quitté. Ou était-ce simplement le désir inassouvi de jouer moi-même ces magnifiques œuvres ? Je les ai d’abord apprises à l’alto. Et j’ai même passé un diplôme d’altiste au Mozarteum de Salzbourg pour ces six suites.

Je rêvais de pouvoir réaliser ces pièces dans leur forme originale. Mais je n’avais pas la moindre idée de ce à quoi cette forme pourrait ressembler. Jusqu’à ce qu’un jour de l’hiver 2009, je tombe sur un enregistrement vidéo de l’Allemande de la deuxième suite par Dmitry Badiarov, un luthier et excellent violoniste. C’était comme dans un rêve, où les idées les plus audacieuses se réalisent facilement dans les moindres détails. Je me suis souvenu qu’il y a longtemps, peut-être encore à Leningrad, ma mère m’avait emmené chez un homme aux cheveux noirs et aux yeux bleus pour réparer quelque chose sur mon violon d’enfant. Cet homme était le jeune Dmitry Badiarov.

J’ai utilisé ce « pont » du passé pour contacter Dmitry. Lorsqu’il s’est avéré que je pourrais bientôt apprendre à jouer de cet instrument, j’en ai immédiatement commandé un pour moi. A l’époque, il n’était pas encore trop cher, et les deux premiers prix obtenus lors des concours de Salzbourg et d’Auckland m’ont permis de l’acheter.

Quelques mois plus tard, alors que j’avais déjà donné quelques concerts avec, j’ai voulu faire un enregistrement test, avec la Gigue de la 6e Suite, en souvenir de mes premiers pas avec l’instrument. Sans le vouloir, cet enregistrement s’est retrouvé sur Internet – et a suscité une attention surprenante. Depuis, mon petit violoncelle m’accompagne dans toutes mes tournées de concert.

Les cordes de Thomastik-Infeld, spécialement conçues à cet effet, ainsi qu’un archet de Luis Emilio Rodrigues, fabriqué pour moi, jouent un rôle décisif dans la sonorité de l’instrument. Un grand merci pour cela !

Cet enregistrement a été réalisé à l’occasion du 300e anniversaire de la composition des pièces et est dédié à ma fille Sofia, née en 2019.

Sergey Malov

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