Au cœur de Bach et de ses influences, des compositeurs allemands de la génération précédente qui ont pu (in)directement marquer son écriture musicale (Böhm, Buxtehude, Bruhns, Mattheson), conjointement ou en amont des musiciens français et italiens qu’il a copiés de sa main durant sa jeunesse. Le concert s’ouvre avec la musique de Johann Christoph Pezel, spécifiée pour la sonorité cuivrée du cornet à bouquin, et publiée en 1685, année de naissance de Johann Sebastian. Jouée par les Stadtpfeiffer (cornets et trombones) dans toute l’Allemagne depuis le balcon de l’hôtel de ville, du parvis des églises ou encore du haut des tours de la cité, cette musique fut nécessairement entendue par le jeune garçon au cours de son enfance, dans sa proche ville natale de Eisenach. Il s’achève avec de parfaits chefs-d’œuvre du grand Bach. Tout un programme haut en couleur, servi par deux flamboyants virtuoses.